pi pi pi

Aujourd'hui je suis retourné faire du béton avec Boris, et il est arrivé quelque chose. Je m'étais éloigné un peu de la future piscine en béton et j'ai trouvé par terre, un jeune oiseau. Il arborait déjà toutes ses plumes, il avait perdu tout son duvet, mais il ne volait pas encore. Il poussait de petits cris en regardant en l'air. Je me suis penché et je m'attendais à ce qu'il bondisse pour m'échapper mais il s'est laissé faire quand je l'ai ramassé. Puis il s'est perché sur ma main ouverte serrant mon doigt avec ses petites griffes. Il n'avais pas peur du tout et l’on est resté un moment comme ça ; Boris a même pris des Photos. Puis je l'ai reposé sur le sol et je l'ai arrosé. L'eau glissait sur les plumes de sa tête et il entrouvrait le bec pour en boire un peu. Nous sommes retournés au béton avec Boris. L'oisillon était devenu l'oisillon du chantier, toujours là, toute la journée. Quand j'avais rempli un sceau de béton pour le passer à Boris ou quand j'avais entortillé du fil de fer pour fixer une partie de coffrage et que je le perdais de vue, je l'entendais toujours un peu plus loin avec ses pi pi pi. Puis il revenait en sautillant comme le font les oiseaux quand ils ne vole pas. Je lui donnais du pain qu'il ne mangeait pas et à boire parce qu'il faisait très très chaud. Aux petits pi pi pi faisaient bien échos quelque chants d'oiseaux approchants mais de tellement loin... J'étais décidé à l'emmener parce que par terre, ne pouvant remonter dans son arbre, il était voué au pire. Et puis je suis encore seul dans l'appartement alors j'aurais pu l'amener ici le temps qu'il commence à voler. J'ai fait ça avec un pigeon il y a longtemps, ça avait très bien marché. Après, je ne sais plus combien de sacs de béton j'ai mélangé et combien de sceaux j'ai rempli pour les passer à Boris, mais quand j'ai refais le tour de la future piscine pour voir ou était l'oisillon, je l'ai trouvé sur une espèce de petite margelle. Il vacillait. Deux minutes plus tard, il tendait ses deux pattes vers le haut, raide. Il faisait vraiment très très chaud. Je l'ai coulé dans un bloc de béton. Il était très mignon en tous les cas.







Et voilà la Piscine de Boris Chouvellon à Trets

Mon cher blog, Mossin et Maximo ne sont pas là. Depuis mon arrivée, j’habite seul l’appartement derrière la gare Saint Charles à Marseille (à part quatre jours que Mathieu a passé ici). Des trois résidents pour la session de printemps 2010, je suis le seul présent. C’est pour cette raison que je peux t’appeler mon cher blog (pour le moment en tout cas). J’ai quand même pour me tenir compagnie, une licorne abandonnée par un ancien résident dont on a recouvert la corne de papier aluminium et un très jeun bananier. J’ai trouvé de gros clous de 120 mm sur la table de l’une des trois chambres de l’appartement et je les ai disposés par terre juste derrière la licorne. Je ne sais pas si c’est une bonne blague comme je suis le seul résident ici et qu’elle est de moi. Voilà pour l’instant, à bientôt mon cher blog.